Paris au septième ciel......

29-04-2006 à 23:53:00
Le PSG a eu le dernier mot! En dominant Marseille en finale samedi soir au Stade de France (2-1), le club de la capitale a remporté la septième Coupe de France de son histoire. Déjà buteur l'an dernier en finale avec Auxerre, Kalou a montré la voie aux Parisiens d'entrée de jeu, Dhorasoo doublant le score en début de seconde période. Le but de Maoulida n'y fera rien, l'OM devra tout miser sur le Championnat pour décrocher une place européenne déjà dans la besace d'un PSG qui sauve ainsi sa saison.
Pauleta brandit sa deuxième Coupe avec Paris.Paris est un vrai spécialiste de la Coupe de France! Force est de constater au regard du palmarès de la «Doyenne» que le club de la capitale, dont le premier trophée remonte à 1982 et une victoire sur le Saint-Etienne de Platini, a développé une réelle histoire d'amour avec la compétition. Et au vu de l'adversaire et du contexte de cette finale 2006, avec une revanche à prendre sur le triste PSG-OM de mars dernier et un changement d'actionnaire, cette septième Coupe restera sans doute une des plus belles de l'histoire du PSG.
D'autant que la victoire des joueurs de Guy Lacombe ne souffre guère de contestation, avec, comme le reconnaissait au micro de TF1 le technicien parisien, un scénario idéal: "On avait bien étudié l'OM, mais on a aussi la réussite au départ car on marque très vite, ça a beaucoup favorisé nos plans de jeu." Effectivement, le but inscrit d'entrée de jeu par Kalou a sans doute été l'élément déterminant de cette partie disputée dans une ambiance surchauffée mais correcte.
Dernier buteur de la finale 2005 lorsqu'il portait les couleurs d'Auxerre (victoire 2-1 sur Sedan), l'Ivoirien devient en l'espace de cinq grosses minutes le premier buteur de la finale 2006: sur le flanc gauche de la surface, Taiwo ne protège pas suffisamment son ballon de la convoitise de Cissé qui parvient à le tacler en retrait pour Kalou dont la frappe surpuissante ne laisse aucune chance à Barthez (6e), la finale est lancée! Et Paris tente de pousser l'avantage, à l'image de cette reprise du gauche de Kalou sur un centre de Pauleta, contrée par la cuisse de Beye (12e).
Le missile de Dhorasoo...

L'OM a du mal à se défaire du pressing adverse, mais parvient peu à peu à s'approcher de la surface parisienne, Niang d'une frappe tendue dans les bras de Letizi étant le premier à cadrer (15e). C'est ensuite Pagis qui place une tête de peu au-dessus sur un corner mal renvoyé (16e), preuve que les Phocéens sont désormais bien dans le match. L'ancien Strasbourgeois est ensuite contré au tout dernier moment par Mendy, avant de céder sa place, victime d'une blessure à la cuisse, à Oruma. Un tournant selon Jean Fernandez, l'entraîneur marseillais: "La sortie de Pagis nous a handicapés. On connaît son importance dans notre système. Du coup, Ribéry a dû jouer plus haut et on sait qu'il est moins à l'aise dans ce registre".
Dhorasoo a marqué son premier but pour le PSG!Paris vire à la pause avec un avantage d'un but qui oblige l'OM à se montrer davantage percutant en seconde période. Mais la percussion est du côté du PSG et notamment de Dhorasoo qui inscrit son premier but de la saison sous les couleurs parisiennes, et quel but! Récupérant le ballon au milieu de terrain, l'ancien Milanais le remonte sur une vingtaine de mètres avant de décocher une lourde frappe de 28 mètres que Barthez ne peut qu'effleurer, Paris a fait le break (49e). Et passe à deux doigts de la passe de trois quand Rothen, d'un centre en retrait du gauche, offre un «caviar» à Kalou dont le tir fracasse la transversale d'un Barthez battu (54e). Le PSG touche encore du bois sur un coup franc aux 20 mètres tiré par Rothen sur la base du poteau droit marseillais (63e) !
Les hommes de Jean Fernandez sont KO, les Parisiens s'engouffrent dans les brèches d'une défense dépassée et frôlent encore le 3-0 sur un tir de Cissé sorti par Barthez (64e). Mais le PSG a le grand tort de ne pas se mettre à l'abri en gâchant ces grosses opportunités, l'OM en profite sur sa première occasion de la mi-temps: un bel enchaînement Lamouchi-Oruma-Niang aboutit dans les pieds de Maoulida qui bat Letizi d'une frappe croisée (67e). "On aurait dû mettre le troisième, on a craint à cause de ça", soulignera Lacombe après-coup.
L'OM devra se relever en Championnat

Le match est relancé, Paris se met à reculer, terminant le dernier quart d'heure dans sa surface. Mais cet OM-là manque de liant et de percussion, et malgré des essais de Maoulida ou de Lamouchi, les Phocéens ne parviennent pas à réellement inquiéter Letizi qui, dans les arrêts de jeu, effectue une sortie décisive. "Ça s'est joué à quelques centimètres", jubilera ce dernier les larmes aux yeux, on a fait un super match, il n'y a rien à redire." Effectivement, au regard de cette première finale OM-PSG de l'histoire, le club de la capitale n'a pas volé ce succès qui lui permet de faire oublier à ses supporters une saison globalement décevante et d'offrir à ses nouveaux actionnaires un cadeau appréciable doublé d'une qualification européenne.
Paris disputera la saison prochaine la Coupe de l'UEFA, l'OM tentera de l'imiter lors des trois derniers matches de Championnat qu'il lui reste à disputer cette saison, voire de décrocher un ticket pour le tour préliminaire de la Ligue des champions, encore mathématiquement accessible. Pour cela, il faudra vite se relever de cet échec car un match déjà capital attend l'OM mercredi prochain à Auxerre.
source spotr.fr
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