la deuxième Coupe du PSG en trois saisons, la septième de son histoire

30-04-2006 à 01:41:10
Marseille détient toujours le record absolu du nombre de victoires en Coupe de France, avec dix trophées, même si le dernier remonte à 1989. Cela fera dix-huit ans la saison prochaine. Une vie de jeune adulte. Le vrai spécialiste de la doyenne des compétitions est désormais le Paris-Saint-Germain. En battant son rival au terme d'une finale enlevée (2-1), le club de la capitale a remporté samedi sa deuxième Coupe en trois ans, la septième de sa jeune histoire, débutée en 1971. En 25 éditions, le PSG a garni sa vitrine à trophées de sept coupes au total. Plus de 25% de toutes celles qui ont été mises en jeu depuis son mémorable succès de 1982 contre Saint-Etienne. Mémorable, cette finale le restera aussi. Par le prestige de l'affiche, et par l'intensité que les deux équipes ont su mettre dans la rencontre, au prix parfois de quelque excitation, mais guère plus que lors de Nancy - Nice il y a une semaine en Coupe de la Ligue (2-1). Le club de la capitale a pris l'ascendant grâce à deux buts exceptionnels inscrits au début de chaque période, par Kalou et Dhorasoo, les deux recrues vedettes de l'intersaison. Elles effacent ici les mois de doutes et de tiédeur qui ont parsemé leur première saison parisienne.
Marseille, désigné un peu vite favori avant le coup d'envoi, avait entendu le message au vu de ses premiers ballons. Vivacité, disponibilité : la confiance transpirait du jeu olympien. Un peu trop, peut-être, pour Taiwo. Le Nigérian, très ambitieux devant Cissé, se faisait subtiliser le ballon devant sa propre surface. En une seconde, Kalou récupérait le ballon. A celle d'après, Barthez ne pouvait que constater les dégâts. Une monstrueuse frappe sous la barre de l'Ivoirien donnait déjà l'avantage à Paris (5e, 1-0). Le héros de la dernière finale entre Auxerre et Sedan (2-1) avait fait le lit de la victoire à venir et de sa propre place dans l'histoire de la compétition. Kalou est le deuxième joueur à remporter le trophée deux saisons de suite sous deux maillots différents. Roger Milla l'avait réalisé en 1980 et 1981 avec Monaco et Bastia ; récemment, Yvon Pouliquen l'a aussi réussi en tant qu'entraîneur en 2001 et 2002, avec Strasbourg puis Lorient.
La physionomie du match avait définitivement changé et désormais l'initiative, la confiance et la réussite seraient parisiennes. Kalou manquait le 2-0 à la 12e minute sur une reprise en extension. Malgré de timides réactions signées Niang et Pagis, Marseille n'intimidait pas réellement Lionel Letizi. Pour ne pas arranger ses affaires, Pagis devait renoncer, victime d'un ennui visiblement musculaire. Oruma prenait sa place à la 38e minute. Il retiendrait surtout de cette rencontre quelques ennuis disciplinaires, entre un avertissement pour simulation et une crainte sérieuse de l'expulsion après une grosse faute sur Rothen (70e). Juste après le repos, Dhorasoo assommait l'OM une deuxième fois, sur une frappe tendue hors de portée de Barthez, à 28 mètres du but olympien (49e, 2-0). L'OM sombra alors dans une inconsistance collective totale. Elle lui fit frôler la fessée sur un nouveau missile de Kalou sur la transversale (54e), une frappe de Rothen frisant le poteau doit (62e) et un superbe arrêt de Barthez devant Cissé (64e). Suite à un beau mouvement Niang - Pagis, Maloulida réduisait la marque pour Marseille (67e, 2-1) sans parvenir à inverser le cours de la rencontre. Lamouchi regrettait une balle d'égalisation.
Les supporters marseillais ont préféré quitter le Stade de France avant de voir ça : Pauleta et les siens brandir le trophée dans le ciel francilien. Marseille, quasi irrésistible depuis un mois, devra encore patienter au moins une saison avant de remporter un vrai titre, qui ne serait ni une Coupe Intertoto ni un Championnat de L2. Depuis la Ligue des champions 1993, le club attend son retour parmi le clan des gagneurs. C'est Paris qui disputera la saison prochaine la Coupe de l'UEFA, aux côtés de Nancy et du quatrième du Championnat. Marseille, pourquoi pas. L'OM a le luxe inestimable de pouvoir rebondir en L1, où la Ligue des champions est encore à sa portée. Mais pour l'ivresse, la vraie, il faudra encore attendre une saison. Une de plus.

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