Un beau trophee pour illuminer la saison du PSG

30-04-2006 à 12:59:16
UNE FÊTE. Une vraie.
Celle que tout le
monde attendait. On
en avait rêvé, le PSG et l'OM l'ont fait . Le match de toutes les peurs entre les
deux clubs les plus populaires de
l'Hexagone a eu lieu. Sans incidents
majeurs, sans débordements, juste
avec la passion propre aux grands
rendez-vous. Hier soir, le Stade de
France a vécu une belle soirée. Et le
PSG a gagné face à son meilleur en-
nemi, pour avoir su se montrer un
peu plus réaliste grâce à deux buts
de Kalou etDhorasoo contre un seul
de Maoulida.

La 87e finale de la Coupe de France restera dans les mémoires
comme celle… où il ne s'est rien
passé. Rien de grave en tout cas.
Dans l' enceinte de Saint-Denis, le
PSG a écrit un nouveau chapitre de
son histoire. Peut-être le plus beau à
l'issue d'une saison morose. Pauleta,
33 ans depuis vendredi, pouvait bien
crier son bonheur et porter le tro-
phée à bout de bras, lui et ses parte-
naires resteront à jamais comme
ceux qui ont su redonner un sens
aux grandes affiches.Ce matin, après
une folle nuit à fêter la victoire, de la mairie de Paris à Bastille, le PSG va
donc se réveiller avec un ticket pour
la Coupe de l'UEFA en poche. c' est
désormais à Alain Cayzac, le futur
président, et aux nouveaux action-
naires de prendre les choses en main
et de s'atteler à un projet sportif qui
tienne la route.

Les Marseillais, eux, attendront
avant de pouvoir ajouter une ligne à
leur palmarès, toujours vierge depuis
1993. On retiendra que les coéqui-
piers de Barthez, par leurs comporte-
ments, ont aussi contribué à redorer
l'image du football français. Pour le
reste, c'est-à-dire l'essentiel, il leur a
manqué ce petit quelque chose qui
forge les grands destins. Tout le
contraire du PSG. «On a eu un brin
de réussite ce soir "hier" , concède
avec le sourire Guy Lacombe, l'en-
traîneur parisien.Celui qu'il faut pour
gagner une épreuve comme celle-là.
La chance qui nous a fuis en cham-
pionnat, on l'a eu là…Emotionnelle-
ment, c'est très fort, c'est la plus
grosse émotion de ma carrière. Gagner une coupe, à Paris, contre Marseille, c'est fort.
Guy Lacombe a sa
part dans ce succès. Ses choix tac-
tiques se sont en effet révélés payants.
Le PSG a su s'organiser en consé-
quence, évoluer assez bas pour lais-
ser l'initiative du jeu aux Marseillais.
Un acte prémédité que l'ouverture ra-
pide du score par Kalou a favorisé.
«Ce but nous a beaucoup aidés dans
l'application de notre schéma de
jeu » reconnaît, beau joueur, La-
combe. Et Ribéry ? « Il n'y avait aucun
plan particulier contre lui, enchaîne-
t-il. Chaque joueur, dans sa zone, de-
vait se responsabiliser face à lui. »
Il reste que tout cela n'aurait été
que littérature sans le coup d'éclat de
Vikash Dhorasoo à l'attaque de la se-
conde période. Parti balle au pied, il a
expédié une frappe lumineuse du
droit des 25 m. Son premier but cette
saison sous les couleurs parisiennes,
et quel but ! Celui du KO pensait-on,
avant l'intervention de Maoulida. Les
arrêts de jeu seront une souffrance
pour les deux équipes. Mais le PSG
remporte sa septième Coupe de
France en vingt-cinq ans. Encore
trois, et il rejoindra l'OM dans le livre
des records.
  • Liens sponsorisés