interview guy lacombe...

Qu’avez-vous ressenti samedi soir
au coup de sifflet final ?

Je suis allé féliciter les
joueurs un par un. Après, il y a toujours un
retour sur soi-même, on pense à la famille,
aux gens qui vous ont soutenu pendant les
moments difficiles. Gagner la Coupe avec
Paris contre l' OM, ça aura une place à part
dans mon coeur. A la fin de ma causerie, j' ai
dit aux joueurs : « Vous allez entrer dans la
légende du club et dans la légende de la
Coupe. » Les joueurs ont réagi en consé-
quence. Marseille - Paris en finale, on aura
du mal à le retrouver. Pour le grand club
qu'est le PSG, c'est une très grande victoire

Ce succes va-t-il renforcer votre
statut de patron du secteur sportif ?

c'est une bonne chose pour moi. l'écoute
sera plus grande mais ce n'est pas pour au-
tant que je vais tout révolutionner. j'ai la vo-
lonté de m'appuyer sur cette victoire pour
progresser. Si le PSG veut atteindre la Ligue
des champions, il faut vraiment beaucoup
progresser, dans tous les domaines. Du ste-
ward aux dirigeants, tout le monde a cette
volonté, il suffit simplement de remettre les
choses bien en place. Sportivement, on a
encore beaucoup de progrès à faire. c'est ce
que j'ai dit aux joueurs ce matin (hier). On
est dans le coup, on a l'impression d'avoir
une équipe.Mais on a une marge de pro-
gression importante.

Vos prerogatives vont s’elargir
la saison prochaine, le role de
directeur sportif devrait disparaitre.

Je pense honnêtement qu'un club,
c'est toujours la relation entre un président
et l'entraîneur. Il y a des gens compétents
qui doivent travailler autour.MonsieurCay-
zac va le décider.

Le poste d’entraineur-manager ne
represente-t-il pas une charge trop
lourde a assumer pour un seul
homme ?

Mais je ne veux pas être entraîneur-mana-
ger ! Je veux juste avoir mon mot à dire dans
les décisions sportives, surtout en matière
de recrutement. Même avec un directeur
sportif, je l'aurais donné. Là, je vais le don-
ner et les gens concernés vont tout faire
pour qu'on y arrive. On va le faire en os-
mose avec le conseiller du président. Ça se
passe comme ça dans les grands clubs.

Sur les onze titulaires de la finale,
combien seront encore parisiens la
saison prochaine ?

Je ne peux pas le dire. On va en discuter
avec Alain Cayzac, mon staff et avec les
joueurs. s'il y a une volonté de départ, on
l'étudiera dans le sens du club, pas dans ce-
lui du joueur. On est européen, il faut en te-
nir compte pour étoffer l'équipe.Douze ou
treize joueurs se sont dégagés, il m'en fau-
drait quinze ou seize pour faire vivre ce
groupe comme à Lyon. La Coupe a bloqué
le recrutement, maintenant il faut avancer.

Quel bilan faites-vous de vos
quatre premiers mois a Paris ?

On apprend beaucoup et très vite à Paris,
tout est amplifié, vu, observé et décortiqué.
Il faut être plus attentif à tout, c'est assez
compliqué.Mais la base de mon métier n'a
pas changé. Mon leitmotiv est de tout re-
centrer sur le terrain, à commencer par les
acteurs, qui ne l'étaient pas quand je suis ar-
rivé. Je ne travaille pas plus qu'à Sochaux,
mais c'est plus usant. Il m'a fallu deux ans
pour gagner une Coupe à Sochaux, seule-
ment quatre mois à Paris. Ça vaut le coup
quand même !

le parisien d'aujourd'hui