17 HEURES, hier, gare
Montparnasse, les Pa-
risiens sont montés
dans le TGV, direction Rennes. Sans la Coupe
de France, déjà bien rangée dans une
vitrine du siège. Pourtant, le trophée
acquis samedi soir accompagnera
bien Pauleta et ses coéquipiers dans
leur voyage en Bretagne. Au moins
dans leur esprit. La victoire devant
Marseille "2-1" au Stade de France
change en effet l'enjeu de ce dépla-
cement chez le cinquième du cham-
pionnat, qui était il y a quelques jours
encore un rival direct dans la course
à une place en Coupe de l'UEFA.
Lacombe attentif à l'état
de fatigue de ses héros
Ce n'est plus le cas, puisque Paris
possède désormais son billet pour
cette épreuve.De ça, les Rennais s'en
moquent bien et restent concentrés
dans leur quête d'une troisième
place qualificative pour le tour préli-
minaire de la Ligue des champions.
Pour Paris, l'essentiel est désormais
ailleurs. Lundi matin, Guy Lacombe
a donné le ton en reconcentrant ses
joueurs sur l'importance des trois
derniers rendez-vous "Rennes, Ajac-
cio etMetz ". « j'ai essayé de remobili-
ser tout le monde autour de l'idée
d'obtenir le meilleur classement pos-
sible, raconte l'entraîneur. Honorer
la Coupe de France, c'est être le
mieux placé. Et puis, ça ferait une fin
de saison sympa. On va prendre le
maximum de points et on fera le
compte à la fin. »
Il est néanmoins totalement uto-
pique d'envisager une fin de par-
cours où le PSG coifferait sur le fil les
six équipes devant lui pour terminer
sur la "lucrative " troisième marche
du podium. « Pfff…, soupire longue-
ment Lacombe. Franchement, il ne
faut pas se focaliser là-dessus. Il fau-
drait des conditions très favorables.
l'objectif, c'est d'abord de gagner à
Rennes. On va essayer de jouer le
mieux possible en étant libérés.Mais
il faut aussi voir comment va réagir
l'équipe. » Et c'est sans doute ce der-
nier point qui fera toute la différence
ce soir. Hier matin, lors de l'ultime
séance à huis clos, Lacombe s'est
montré attentif aux différents états
de fatigue de ses héros du Stade de
France. En bon gestionnaire, et bien
qu'il se soit donné jusqu' à au-
jourd' hui pour composer son
équipe, il pourrait laisser souffler
quelques cadres comme Pauleta,
Dhorasoo,Kalou ouRothen et profi-
terde la fraîcheurdeBueno,Landrin,
Pancrate ou Paulo Cesar. « c'est vrai
qu'il y a eu une tension terrible etune
débauche d'énergie énorme lors de
la finale, dit-il. Et puis, il y a eu beau-
coup de fête aussi… »
Une autre raison motive l'entraî-
neur. Il sait que son président, Pierre
Blayau, a dirigé le Stade rennais
(1998-2000). « Je sens qu'un succès
là-bas lui ferait plaisir, sourit La-
combe. Un double plaisir en une se-
maine, pour lui, ça serait le Pérou ! »
le parisien 03.05.06
