..LA COUPE UNE BOUEE DE SAUVETAGE..

25-04-2006 à 09:55:44
Le Paris SG aura une fois de plus l’occasion de sauver sa saison en décrochant la 7e Coupe de France de son histoire, face à l’OM. Sauf que cette fois, l’hypothétique qualification pour la Coupe UEFA passera relativement loin derrière la volonté de laver le camouflet du 5 mars dernier.


Le Paris SG n’est-il qu’une équipe de coupe ? La question réductrice fera forcément grincer quelques dents du côté de la Porte d’Auteuil. L’interrogation révèle tout de même le mal chronique dont souffre le club parisien depuis sa création : l’incapacité à durer dans le temps. En 36 ans d’existence, le Paris SG n’a décroché «que» deux titres de champions de France (1985-1986 et 1993-1994) en se montrant bien plus prolifique en coupes, bouées de sauvetage des Franciliens tantôt plombés en championnat par des crises cycliques ou par les fameux passages à vide hivernaux. A trois journées de la fin de championnat, l’histoire se répète encore une fois. Et c’est de nouveau cette Coupe de France qui pourrait sauver une saison fin de cycle avec le départ de Canal+ et amorcer la prochaine aventure avec les nouveaux investisseurs.

De Vermelles à Marseille
Quelques jours après son arrivée aux commandes de l’équipe en remplacement de Laurent Fournier le 27 décembre 2005, Guy Lacombe entamait sa mission par un déplacement face au petit Poucet de la compétition, Vermelles, au Stade Félix-Bollaert. Un voyage qui avait tout d’un traquenard pour l’ex-entraîneur sochalien forcément très attendu, et qui avait placé la rencontre sous le signe du «respect de l’esprit Coupe de France». Le dos rond et sans briller, le PSG se qualifiait 4-0 en se mettant à l’abri avant l’heure de jeu par une frappe d’Armand qui venait doubler la marque, ouverte par Pauleta en début de rencontre. Les seizièmes de finale étaient d’un tout autre calibre avec la venue d’Auxerre au Parc des Princes. D’autant plus qu’un bon mois après son arrivée, la patte de Guy Lacombe était encore loin d’avoir convaincu les supporters pressés. Face à sa bête noire en Coupe de France et grâce à «un peu plus de folie, de cœur», demandés par l’entraîneur à la mi-temps, l’équipe décroche son billet pour les 8es de finales sur un centre détourné dans ses buts par le malheureux Grichting (1-0). Une victoire acquise aux forceps avec la réussite qui propulsait les coéquipiers de Mario Yepes vers Lyon. Au Stade Gerland, le Paris SG poursuivait son parcours avec une victoire assez aisée face aux amateurs de Lyon-la-Duchère (3-0).

issé voulait l’OM
Le quart de finale contre le LOSC, quelques heures après l’annonce de l’arrivée des repreneurs et de la future intronisation d’Alain Cayzac, était d’un tout autre calibre. Surpris par les Nordistes et une tête de Tavlaridis, le Paris SG, au jeu plus attrayant avec l’arrivée du printemps, renversait la tendance en s’appuyant sur Kalou puis l’inévitable Pauleta en deuxième période. Et déjà, le nom de l’Olympique de Marseille revenait dans les têtes. A commencer par celle d’Edouard Cissé. «C’est sûr, le Stade de France avec PSG-OM, ça serait top mais il y aura des demi-finales d’abord», confiait sourire en coin le milieu de terrain. Tant attendue, la confrontation accouchait finalement avec le troisième succès à l'extérieur du Paris SG sur une formation de l’élite cette année. A Nantes, un bijou de reprise de Pauleta qui répondait à une égalisation de Cetto (2-1), propulsait l’escouade parisienne vers le Stade de France.
a fête avant tout
Quelques semaines après la claque du match nul décroché par les Minots au Parc des Princes en championnat (0-0), la confrontation face à l’OM, toujours sulfureuse, aura forcément un goût encore plus particulier, même si Guy Lacombe tente d’écarter tout esprit revanchard : «Il faut être au dessus de ce sentiment car c’est une finale. Le reste n’est qu’un clin d’œil et tous les ingrédients d’une finale seront présents», prévient l’entraîneur parisien sur le site du club. Et de quelle plus belle finale pouvait rêver le football français pour effacer le grotesque scénario de la rencontre du 5 mars dernier ? Guy Lacombe appelle de ses vœux un évènement qui fasse enfin honneur aux deux formations : «Les joueurs se respectent entre eux, donc sur le terrain tout se passera bien. Maintenant, j’espère que ce sera la même chose dans les tribunes. C’est une grande fête pour le football français.» A titre personnel, un succès permettrait au technicien de faire enfin taire ses derniers détracteurs qui lui reprochent encore de ne pas avoir fait mieux que Laurent Fournier qui avait passé le relais en laissant l’équipe 4e de Ligue 1. Cette œuvre là sera la sienne à 100%.
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