Vente d'alcool interdite, présence policière massive, acheminement des supporteurs: la préfecture de Seine-Saint-Denis a dévoilé mercredi ses mesures pour assurer samedi au Stade de France la sécurité de la finale de la Coupe de France de football Olympique de Marseille-Paris SG.
Ce dispositif, qualifié d'"approprié" par le préfet dans un communiqué, a été élaboré en concertation avec la préfecture de police de Paris, les représentants des clubs et la Fédération française de football.
Il prévoit que 18 unités de police mobiles (CRS ou gendarmes mobiles) viendront renforcer le travail des 700 policiers départementaux, ce qui correspond aux 2300 hommes annoncés dimanche par le ministre de l'Intérieur Nicolas Sarkozy.
Ces policiers effectueront les palpations de sécurité aux entrées et assureront le service d'ordre "dans et aux abords du stade, ainsi qu'aux stations des RER B et D et du métro de la ligne 13."
L'acheminement des supporteurs des deux camps a été organisé afin d'éviter qu'ils ne se croisent. Ainsi, "la ligne du RER B sera dédiée aux supporteurs du Paris Saint-Germain, la ligne du RER D et la ligne du métro 13 seront dédiées aux supporteurs marseillais qui auront gagné la capitale par train", écrit le préfet.
Quelque 150 bus "accrédités" seront par ailleurs autorisés à pénétrer dans le périmètre du Stade de France.
Concernant la sécurité dans l'enceinte du stade, le match se jouera "avec les grilles-pelouses levées et les +macrolons+ (vitres en plastique incassable) seront installés sur les tribunes intermédiaires", précise-t-il.
Dans le stade, les supporteurs marseillais seront placés en tribunes Nord et les Parisiens en tribunes Sud.
Par ailleurs, le préfet annonce avoir pris un arrêté interdisant la vente d'alcool aux abords du stade et avoir suggéré aux enseignes commerciales situées aux abords de fermer leurs portes à partir de 18H00.
Parallèlement, le procureur du tribunal de Bobigny François Mollins a annoncé mercredi à l'AFP qu'il installerait samedi soir au Stade de France une cellule judiciaire.
A ses côtés, plusieurs magistrats du parquet suivront en temps réel les interpellations qui pourraient être réalisées. "On va s'orienter vers des réponses judiciaires extrêmement fermes", a-t-il prévenu, le tribunal se préparant à juger lundi toutes les personnes que le parquet enverra pour un jugement en comparution immédiate.
