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Alain Cayzac, comment qualifieriez-vous la saison passée ?
Ce fut une saison contrastée. Elle a été bonne parce que nous avons gagné la Coupe de France, ce qui n’est pas un mince exploit. Par contre, on a tous été un peu déçu par le classement en championnat qui prouve que cette équipe a beaucoup de qualités mais manque un peu de régularité.
Quels sont les objectifs du PSG cette saison ?
Cette année, il y a quelques mots clés. Le premier mot, c’est ambition. Je ne pense pas qu’on puisse prendre la tête d’un club comme Paris sans être ambitieux. Etre ambitieux, cela ne veut pas dire : « je vais tout casser, je vais être champion de France, je vais me qualifier en Ligue des Champions ». N’attendez pas cela de moi. Je ne le ferai jamais. On garde les objectifs en interne. Sinon, on peut soit être déçu, soit être heureusement surpris. Mais on ne peut pas ne pas être ambitieux à Paris.
A Paris plus qu’ailleurs peut-être, on demande des résultats et vite…
On doit trouver le bon équilibre entre le moyen terme et le court terme. On ne peut pas avoir un discours qui est de dire « demain je rase gratis, attendez il ne va rien se passer l’année prochaine mais dans trois, quatre ou cinq ans… » Je suis trop parisien pour savoir que ce n’est pas un discours à tenir. Il y a une impatience à Paris qui fait que nous devons être performant rapidement. Par contre, il n’est pas interdit de bâtir une équipe et un club sur la durée. Ce qui a pénalisé le PSG, c’est d’avoir été un club assez instable. Si on peut trouver un peu de continuité dans la stratégie et dans les choix, je pense qu’on aura fait un grand pas. Il y a eu tellement de changements que cela a été difficile de bâtir.
Pensez-vous pouvoir attirer de grands noms du football au PSG ?
On a quand même à notre disposition un très bon effectif. On a gagné la Coupe de France donc on ne va pas tout chambouler. On ne doit pas repartir de zéro. On a essayé d’analyser les points perfectibles de cette équipe et de les améliorer en faisant un recrutement stratégique. Pas forcément spectaculaire. Mon problème est d’avoir des joueurs qui seront complémentaires des joueurs actuels et qui amèneront un vrai plus. Qu’ils soient connus ou pas, ce n’est pas mon problème. Je pense que je résisterais à la tentation des effets d’annonces. Il faut que notre équipe ait du caractère et prenne du plaisir. Si les joueurs, les supporters et les dirigeants prennent du plaisir, comme par hasard les résultats suivent. J’essaierai que même en cas de défaite, le club ne fasse pas la « gueule » comme ce fut trop souvent le cas les années passées
La prolongation de Pauleta entre dans ce cadre ?
La prolongation de Pauleta m’a empêché de dormir pendant quinze jours. C’était capital qu’il reste au club. Il y eu les années Susic, les années Rai et là, ce sont les années Pauleta. C’est un symbole. Je peux considérer cela comme un recrutement.
On a vu quelques jeunes venir étoffer le groupe lors des premiers entraînements ? Est-ce une nouvelle politique du club ?
Il y a une politique que l’on souhaite accélérer, c’est celle de la formation. On dit souvent qu’à Paris on ne forme pas. Bien sûr, c’est plus dur pour eux. Mais nos 18 ans ont été champions de France. Certains ont d’ailleurs été intégrés au groupe pro par le souhait de Guy Lacombe. Il n’y a aucune raison pour que les jeunes ne percent pas ici. Il faut juste être très costauds.
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