Le recrutement du Paris SG.......

16-07-2006 à 10:50:14
.......pour la saison 2006-2007, bouclé avec les signatures de Pierre-Alain Frau et d'Albert Baning jeudi, semble avoir été guidé par la modération, les nouveaux actionnaires du club ne souhaitant visiblement pas faire de folies.

Avec des dépenses estimées à près de 13 millions d'euros, le Paris St-Germain ne s'est certes pas montré avare mais n'a pas réussi à enrôler une grosse pointure qui aurait été le signe d'une ambition intacte après 15 années passées dans le giron de Canal+ (1991-2006). Des six nouveaux venus (le gardien Mickaël Landreau, les attaquants Amara Diané et Pierre-Alain Frau, le défenseur Sammy Traoré, les milieux de terrain David Hellebuyck et Albert Baning), seul Landreau a déjà connu les joies d'une sélection en équipe nationale.

La saison dernière, les arrivées de Bonaventure Kalou et de Vikash Dhorasoo, en provenance d'Auxerre et de l'AC Milan, et de l'international tchèque David Rozenhal, avaient témoigné d'une réelle volonté de renforcer l'ossature de l'équipe. Cette fois, alors qu'aucun départ n'a jusqu'ici été enregistré parmi les titulaires, les nouveaux dirigeants parisiens se sont contentés d'ajustements. Désormais, toute nouvelle signature est conditionnée à des départs. Le PSG a, en fait, réalisé son meilleur "coup" avec la prolongation d'un an du contrat de son buteur vedette et capitaine Pauleta. Le Portugais, meilleur artificier de la Ligue 1 en la saison passée (21 buts), a finalement décidé de rester dans la capitale après avoir fait l'objet d'une cour assidue de la part de Lyon.

Mais les responsables parisiens ont été "obligés" de mettre la main à la poche pour contrer l'offre des quintuples champions de France, qualifiée d'"astronomique" par l'entraîneur Guy Lacombe. Une revalorisation salariale qui a forcément eu des conséquences sur l'enveloppe allouée au recrutement. "Une enveloppe est une chose et une masse salariale en est une autre, a reconnu Alain Cayzac , le président du PSG avant la signature de Frau et de Baning. "J'essaie de jongler entre les deux. Mais le recrutement est conforme à ce que je souhaitais et ce que Guy (Lacombe) souhaitait".

Le trio d'investisseurs (les fonds d'investissement Colony Capital et Butler Capital Partners, la banque américaine Morgan Stanley) à la tête du PSG s'était pourtant voulu rassurant, dès son arrivée, sur ses ambitions. "Nous allons donner à ce club les moyens de se développer et cela pour la durée, avait ainsi déclaré, le 11 avril, Sébastien Bazin, directeur Europe de Colony Capital. C'est le projet sportif qui doit nourrir l'ambition économique et non l'inverse". Les faits semblent prouver le contraire.

Privé des recettes liées à une qualification pour la Ligue des champions, le PSG, 9e lors du dernier Championnat, doit se contenter de la Coupe de l'UEFA grâce à sa victoire en Coupe de France et a dû revoir ses moyens financiers à la baisse. Les nouveaux actionnaires n'ont, eux, jamais caché leur intérêt pour le patrimoine immobilier du PSG, notamment le Parc des Princes, destiné à devenir "un lieu de vie" avec commerces et restaurants. Le club semble aujourd'hui tiraillé entre les priorités des financiers et les objectifs sportifs.

a.f.p.
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