En s’imposant aux tirs au but (1-1, 5 tab à 4) face aux Paris SG à l’issue d’une rencontre de très bon niveau pour un match de reprise, Lyon s’est adjugé son 5e Trophée des Champions de suite. La razzia de l’OL ne fait peut-être que débuter.
Compte Rendu du match
Pour la cinquième fois consécutive, Lyon a soulevé le Trophée des Champions. Une ligne de plus au palmarès du club champion de France qui méritait tout autant que le Paris SG la première récompense de la saison. Plus qu’un match de reprise marqué par les absence de nombreux internationaux, les deux équipes ont offert au 32000 spectateurs une vraie rencontre de coupe, animée par de multiples occasions de but, un bon rythme et la volonté de produire du spectacle de la part des deux camps.
Après une dizaine de minutes légèrement à l’avantage des Parisiens emmenés par un Edouard Cissé très en jambes, les Lyonnais ont doucement pris le jeu à leur compte grâce notamment à un duo Toulalan-Diarra très prometteur Maître au milieu de terrain, la recrue nantaise était à l’origine de la première occasion de la rencontre sur une superbe frappe de 25 mètres qui obligeait Mickaël Landreau à une superbe détente (10e). Perdant plus rapidement le ballon que l’OL, le Paris SG réagissait par à-coups. Malgré les nombreux appels de balle de Frau et les l’activité de Pancrate sur la droite, le jeu du PSG peinait à se mettre en place. Rothen, seul, prenait alors sa chance de loin avec une belle frappe (25e) repoussée par Vercoutre. L’ancien Monégasque était imité dans la foulée par Cissé (28e) qui trouvait lui le poteau sur un mauvais jugement de Vercoutre. Mais ce sont bien les champions de France qui produisaient le plus de jeu à défaut de se procurer des occasions. Carew, impeccable dans son rôle de pivot, combinait souvent avec Benzema, très à l’aise techniquement et à plusieurs reprises, l’attaque lyonnaise semait la panique dans la surface adverse. Mais il manquait le dernier geste. Et surtout un buteur. En toute fin de période, Julio Cesar s’offrait la plus belle occasion des 45 première minutes. Sur une ouverture au millimètre de Cissé, le Brésilien partait dans le dos de la défense lyonnaise mais la frappe en pivot du Sud-Américain trouvait Vercoutre (45e).
La deuxième période débutait sur le même rythme que la première avec beaucoup d’intention de bien faire de part et d’autre. Très équilibrée, peu hachée, la rencontre basculait en faveur du Paris SG sur une attaque menée par Paulo Cesar de la droite. Le Brésilien centrait pour Frau dans la surface qui reprenait de la tête a bout portant. D’un arrêt réflexe, Vercoutre repoussait le ballon mais Rothen récupérait et adressait un missile du pied droit dans la lucarne (0-1, 61e). Lyon trouvait les ressources pour réagir avec une bonne frappe de Carew lancé en profondeur (58e) contrée par Traoré. Sur le corner, Lyon bénéficiait d’une faute sur Kallström aux prises avec Armand. Benzema égalisait en prenant à contre-pied Landreau (1-1, 69e). Secoué par le but et la blessure de Traoré contraint de sortir, le Paris SG était à deux doigts d’encaisser le but de la défaite sur une frappe de Benzema impeccablement captée par un Landreau (79e) auteur d’un sans faute et qui permettait à son équipe de disputer la séance de tirs au but.
A la roulette russe, c’est Kalou qui craquait le premier après quatre transformations parisiennes (Yepes, Paulo Cesar, Frau, Rothen). Diarra imitait le sans-faute de ses coéquipiers Carew, Toulalan, Ben Arfa, Benzema, et offrait une nouvelle ligne au palmarès toujours plus étoffé des Lyonnais. Et la saison ne fait que démarrer.
Joueurs clés
A Lyon, on a pu admirer la belle machine collective déjà en place alors que le championnat n’a pas redémarré. Jérémy Toulalan a livré une grosse première période avant de baisser de rythme en deuxième période. Son entente avec Diarra semble prometteuse. En défense, Squillaci s’est imposé comme le patron, propre sur ses interventions, complémentaire avec le capitaine Caçapa. Aux avant-postes, si Benzema a pu faire admirer sa superbe technique, l’attaquant s’est parfois montré un peu trop gourmand. C’est John Carew qui a le plus impressionné, par un nombre incessant d’appels en profondeur et une activité énorme en pivot. Enfin, on soulignera le bon intérim de Vercoutre dans les buts à la place de Coupet.
Du côté du Paris SG, Edouard Cissé et Mickaël Landreau ont été les joueurs les plus en vue. Le portier parisien a été irréprochable sur ses prises de balles et sur ses quelques arrêts tandis que le milieu de terrain a semblé très affuté physiquement. Joueur le plus efficace dans la récupération, Cissé s’est aussi beaucoup dépensé dans la construction du jeu alors que Paulo Cesar, en meneur de jeu, et Rozehnal, dans l’entrejeu, ont semblé un peu noyés par leur nouveau rôle. Frau a lui multiplié les appels mais n’a pas été souvent servi. Les automatismes avec Rothen appliqué dans le replacement défensif, et Pancrate, en jambes en première période, sont logiquement à peaufiner.
La feuille de match
Lyon : Vercoutre - Clerc (Müller, 80e), Squillaci, Caçapa (c), Berthod (Réveillère, 66e) - M.Diarra, Kallström, Toulalan - Ben Arfa, Benzeam - Carew
Paris SG : Landreau - Mendy, Traoré (Chantôme, 73e), Yepes (c), Armand – Rozenhal, Cissé - Pancrate (Kalou, 61e), Rothen, Paulo Cesar – Frau
Buts :
Lyon : Benzema (69e)
Paris SG : Rothen (61e)
Tirs au but réussis
Lyon : Carew, Toulalan, Ben Arfa, Benzema, Diarra
Paris SG : Yepes, Paulo Cesar, Frau, Rothen
Tir au but manqué
Paris SG : Kalou
Arbitre : Monsieur Layec
Avertissements :
Paris SG : Paulo Cesar (63e), Armand (71e), Yepes (71e)
