Paris SG - Lorient : 2.3

Compte Rendu du match

Une semaine après la frustration d'être passé si près d'un succès lors du Trophée des Champions face à Lyon (1-1, 4 tab 5), le PSG entamait son championnat avec la réception d'un promu, Lorient. Sans Traoré et Diané, blessés, ni Dhorasoo, à court physiquement mais avec, à la surprise générale, Pauleta, même si ce dernier prenait place sur le banc, les hommes de Guy Lacombe entendaient bien lancer leur championnat de la meilleure des manières. Les Lorientais, quant à eux, se présentaient au Parc sans le moindre complexe et avec l'envie de réaliser un premier gros coup.

Fiorèse refroidit le Parc

Malgré une possession de balle largement en faveur des Parisiens, le spectacle était loin d’être au rendez-vous. Manque de mouvements, de rythme mais surtout une tendance à envoyer Frau au casse-pipe par de longs ballons. Evidemment, ce genre de début de match était une aubaine pour les Lorientais. Il fallait en fait attendre la 11e minute pour voir la première grosse occasion du match mais Kalou manquait d’envie devant un Audard vigilant (11e). Paris prenait enfin véritablement la direction des opérations face à des Lorientais qui perdaient beaucoup trop rapidement le cuir. L’emprise sur le match était totale mais les tirs étaient eux totalement absents. Pourtant, après un joli geste de Rothen, non cadré (21e), le PSG ouvrait la marque sur un exploit individuel de PAF. Contrôle du droit puis frappe du pied gauche enchaînée qui ne laissait aucune chance à Audard (1-0, 29e). Le Parc pouvait exploser de joie… trois minutes. Le temps pour Fiorèse de faire taire tous les sifflets en reprenant victorieusement un coup franc de Le Pen (1-1, 32e). Une erreur de marquage flagrante de la part des Parisiens qui ne baissaient pas les bras malgré quelques minutes de flottement. Rothen écrasait trop sa frappe (38e) puis Frau, encore lui, touchait du bois sur un lob astucieux (41e). La délivrance intervenait juste avant la pause. Pancrate décalait parfaitement Rothen sur le droite qui effectuait un centre tendu, du droit, excusez du peu, pour ce même Pancrate. Audard loupait l’interception et Pancrate, en se jetant, redonnait l’avantage aux Franciliens (2-1, 45e+1).


La défense ne répond plus au PSG

Au retour des vestiaires, le match repartait sur un tout petit rythme mais Lorient mettait enfin le nez à la fenêtre. Jallet obligeait Landreau à sa première parade du match puis Fiorèse, qui avait bien suivi, n’accrochait pas le cadre (52e). Et l’ancien chouchou du Parc allait faire vivre un véritable cauchemar aux Parisiens. Un centre de Fiorèse mal dégagé par l’arrière garde francilienne revenait sur le numéro 14 lorientais qui du gauche trompait imparablement Landreau (2-2, 54e). Une égalisation qui libérait totalement les Merlus. La maîtrise du ballon se révélait nettement meilleure et les enchaînements étaient enfin au rendez-vous face à des locaux manquant cruellement de sérénité et de génie. Fiorèse pouvait céder sa place à Gignac avec le sentiment du devoir accompli tandis que Lacombe lançait son arme fatale en la personne de Pauleta. Mais quand rien ne va…

Paulo César remettait de manière incompréhensible en retrait pour Yepes qui se faisait chiper le ballon par le nouvel entrant. Celui-ci servait intelligemment Saïfi qui d’une magnifique frappe enroulée, nettoyait la lucarne d’un Landreau médusé (2-3, 75e). Bizarrement, aucun sentiment de révolte ne jaillissait parmi les partenaires de Yepes. La fin de match était tout de même complètement folle avec une mésentente entre Marchal et Audard sans conséquence (87e), une perte de balle de Rozehnal devant Gignac qui perdait son duel face à Landreau (88e) avant qu’Audard ne réalise la parade du match sur une tête à bout portant d’Hellebuyck (89e). Paris débute son championnat de la pire des manières en s’inclinant à domicile face à un promu. Les hommes de Guy Lacombe n’ont déjà plus le choix. Il faudra absolument s’imposer à Valenciennes dans une semaine sous peine de mini-crise. Côté lorientais, c’est évidemment l’euphorie et un début parfait. La confirmation est attendue lors de la réception de Bordeaux.

Le jeu et les joueurs

Que retenir d’une telle déconvenue côté parisien ? Evidemment, la défense est à pointer du doigt. La charnière centrale Rozehnal-
Yepes s’est révélée beaucoup trop fébrile face à des promus. On n’ose imaginer ce que cela aurait donné face à Schevchenko ou encore Ronaldinho. Les trois buts encaissés sont pratiquement des cadeaux offerts aux Merlus ! Cela fait beaucoup. Le pauvre Mickaël Landreau a connu une première difficile au Parc. Il n’a pratiquement rien eu à faire mais est allé chercher trois fois le ballon au fond de ses filets. La seule satisfaction est venue de Frau, auteur d’un joli but et qui a constamment pesé sur la défense notamment grâce à sa pointe de vitesse.

Côté lorientais, l’homme du match est incontestablement Fabrice Fiorèse. Un doublé pour son retour au Parc alors qu’il ne voulait plus fouler les pelouses françaises, l’ancien marseillais a frappé un grand coup et s’est découvert des talents de buteur. Hormis Fiorèse, difficile de retirer un joueur du lot tant les Merlus ont été dominé dans l’ensemble. Mais ils ont su faire preuve d’un réalisme à faire pâlir de jalousie Lyon. A noter tout de même l’entrée en jeu très convaincante de Gignac, opportuniste sur la passe en retrait de Paulo César et passeur décisif sur le but de Saïfi. Avec un peu plus de réussite, il aurait même pu couler les Parisiens en fin de match.