Le public du Stade de France aura bien son affiche de rêve, le 17 mai prochain. Grâce à un match nul obtenu au Nou Camp face au Milan AC (0-0), mercredi, pour le compte de la seconde demi-finale de la Ligue des Champions, le FC Barcelone a rejoint Arsenal en finale après sa victoire au match aller (1-0). Emmenés par un Ronaldinho de gala, les Catalans auraient même mérité la victoire, en seconde période, mais les Rossoneri se sont également montrés dangereux jusqu'au coup de sifflet final. Le film du match
Une finale de rêve
"On va à Paris, on va à Paris", scande Ronaldinho dans les couloirs des vestiaires du Camp Nou alors que Ludovic Giuly tente de garder son calme au micro de nos confrères de TF1. Oui, l'ancienne star du PSG va bien retourner dans la ville de ses premiers exploits européens avec ses copains du FC Barcelone. Le favori de la Ligue des Champions n'a pas manqué son rendez-vous avec l'histoire en gardant son but inviolé face à une formation milanaise toujours aussi habile à exploiter la moindre miette d'occasion. Les Catalans auront la possibilité face à Arsenal le 17 mai prochain, de remporter une seconde Coupe aux grandes oreilles après la victoire en 1992. Mercredi, ils ont lavé l'affront de la finale 1994 en éliminant de coriaces rossoneri sans parvenir, néanmoins, à les battre de nouveau. Ce 0-0 que certains pourront juger décevant vis-à-vis de l'attente offensive suscitée suffit pourtant au bonheur des protégés de Frank Rijkaard qui peuvent rêver d'un magnifique doublé Liga-Ligue des Champions.
Le but refusé de Shevchenko
Nul doute que la presse italienne reviendra jeudi sur le but injustement refusé à l'attaquant ukrainien. On jouait alors la 68e minute de jeu. Après une longue période de domination catalanne, nous y reviendrons, le Ballon d'Or 2005 était servi par un long ballon de Khakaber Kaladze. A la lutte avec Carles Puyol, il réussissait à reprendre la transversale du défenseur georgien de la tête pour faire trembler les filets catalans. L'arbitre, M. Merk avait déjà porté le sifflet à sa bouche pour signaler une faute de l'Ukrainien. Andreï Shevchenko, toujours aussi fair-play, pouvait se tenir la tête entre les mains. La chance du Milan AC venait de passer sur une décision arbitrale.
Ronnie, ce génie
Malgré cela, le Barça mérite amplement sa qualification. Les Catalans ont, par séquences, été de nouveau totalement géniaux avec à la baguette l'artiste Ronaldinho. Le lendemain de l'annonce de la retraite de Zinédine Zidane, le numéro 10 brésilien a prouvé qu'il était bien son successeur au rang envié de meilleur joueur du monde. Ses transversales millimétrés, ses passes aveugles, son sens inné du spectacle ont une nouvelle fois fait chavirer le public barcelonais. Trois actions, parmi d'autres. 53e minute. Après une longue séquence à une touche de balle amorcée dans la surface de réparation de Victor Valdez, Ronnie trouvait Ludovic Giuly d'une merveilleuse passe de l'extérieur du pied. Belletti ne pouvait reprendre alors le centre du Français.
62e minute. De nouveau, les Catalans font le siège du but milanais. Ronaldinho dépose littéralement le ballon sur le pied de Ludovic Giuly qui tente une reprise de volée dans un angle difficile. La frappe de l'ancien Monégasque passe au-dessus. 65e minute. Ronaldinho, tel Magic Johnson, adresse une passe aveugle pour Ludovic Giuly. Le ballon arrive bien sûr dans la course de l'ailier tricolore mais Serginho lui chipe le ballon in-extremis.
Eto'o manque le coche
L'attaquant camerounais aurait pu être l'autre héros de la soirée s'il n'avait pas buté à plusieurs reprises sur un Dida beaucoup plus inspiré que face à Lyon. Dès la troisième minute, l'ancien Majorquin mettait à contribution le portier brésilien d'un frappe de près. Moins qu'un quart d'heure plus tard, Samuel Eto'o trouvait la faille entre deux défenseurs milanais et se présentait seul de nouveau face à Dida mais son tir était détourné et finalement dégagé par Alessandro Costacurta (18e). Déterminant face au Benfica, le prodigieux Lion indomptable aura à coeur de briller face à Arsenal, le 17 mai prochain, histoire de prouver au monde entier qu'il était au même niveau que Thierry Henry, la star des Gunners, que l'on annonce en Catalogne la saison prochaine. On en salive d'avance...
La feuille de match:
Barcelone-Milan AC: 0-0
Avertissements:
Barcelone: Edmilson (90e)
Milan AC: Costacurta (44e)
FC Barcelone : Victor Valdés – Belletti, Puyol, Marquez, Van Bronckhorst – Iniesta, Edmilson, Deco – Giuly (Larsson, 68e), Eto'o (Van Bommel, 88e), Ronaldinho
Milan AC : Dida – Stam, Costacurta (Cafu, 64e) Kaladze, Serginho – Gattuso (Rui Costa, 68e), Pirlo, Seedorf – Kakà – Shevchenko, Inzaghi (Gilardino, 79e)
