Géorgie . France 0.3

03-09-2006 à 10:50:03
Moins de deux mois après la terrible déception engendrée par la défaite en finale de la Coupe du monde et quatre jours avant les retrouvailles et la revanche face à l'Italie, l'équipe de France entamait les éliminatoires de l'Euro 2008 avec un déplacement piégeux en Géorgie. L'objectif des Bleus était très clair : ne pas perdre bêtement des points en route contre l'un des soi-disant petits du groupe. Mais face à un adversaire méconnu et surmotivé, la méfiance était tout de même de rigueur.

Compte Rendu du match

Ribéry effectue un superbe travail sur le côté droit avant de repiquer dans l’axe et servir Malouda. Un contrôle et une frappe enchainée du gauche plus tard et le tableau d’affichage s’animait déjà en faveur des Tricolores (0-1, 7e). Face au défi physique proposé par les Causasiens en début de rencontre, la France ne s’affolait pas, temporisait pour mieux appuyer là où ça fait mal. Après une grosse opportunité pour Vieira dont le contrôle s’avérait superflu dans la surface (14e), Ribéry, encore lui, s’échappait et lançait parfaitement Saha. Le Red Devil, d’une bonne frappe croisée à l’entrée de la surface, trompait une nouvelle fois un Tchantouria, loin d’être irréprochable (0-2, 16e). Un premier quart d’heure idéal pour ensuite contrôler la partie. Car hormis quelques frappes lointaines signées Gogoua (22e) ou Moujiri (32e) et une tête plongeante d’Arveladze (20e), on ne peut pas dire que les Géorgiens étaient à la fête. Les hommes de Klaus Toppmöller subissaient et semblaient bien impuissants face à la vitesse, l’impact physique et la percussion des Bleus. Logiquement, les occasions d’alourdir la marque se multipliaient. Mais Gallas n’accrochait pas le cadre (21e), la tête en retrait de Khizanichvili ne faisait pas mouche (34e) et Henry se faisait chiper le ballon au tout dernier moment par Assatiani (36e). Sans un hors-jeu imaginaire sifflé à l’encontre de Vieira (45+1), la France aurait même pu rejoindre les vestiaires avec un avantage plus conséquent.

Cela n’était que partie remise puisque dès le retour des vestiaires, Assatiani se chargeait de prouver, si cela était nécessaire, que la défense géorgienne n’offrait pas tous les gages de sécurité en trompant son propre gardien sur un long ballon anodin (0-3, 46e). Malgré ce coup du sort, la Géorgie ne rendait pas les armes et profitait d’une baisse de régime des Bleus pour venir enfin inquiéter Coupet. Le portier lyonnais devait même sortir le grand jeu sur une frappe en pivot, à six mètres de la cage, de Demetradze (47e). Après une lourde frappe de Malouda, bien sortie par Tchantouria (55e), Kandelaki était même tout près d’enlever la toile d’araignée de la lucarne gauche de Coupet (59e) avant que la reprise de Kvirkvelia ne termine sa course dans le petit filet extérieur (60e). Un endormissement des partenaires d’Henry sans conséquence. Les Bleus se chargeaient, par la suite, de contrôler tranquillement la fin de match face à des Caucasiens exténués à force de courir après la balle. Tant et si bien qu’il fallait attendre la 87e minute pour avoir l’occasion de sursauter et de sortir d’un profond sommeil sur un magnifique coup franc enveloppé de Demetradze qui heurtait la barre transversale (87e). Les Géorgiens ne sauvaient donc même pas l’honneur. Après une dernière passe à dix, l’arbitre sifflait la fin du match sur cette victoire facile des Bleus qui ont parfaitement lancé leur campagne européenne.

Le jeu et les joueurs

Côté français, le bilan est plutôt positif. A part quelques situations dangereuses dues à un relâchement compréhensible en deuxième période, la paire Gallas-Thuram n’a rien perdu de sa solidité malgré un manque de compétition flagrant. Coupet s’est montré impeccable sur les quelques ballons qu’il a eu à négocier, Vieira a été omniprésent à la récupération tandis que Ribéry a prouvé que son apparition fantomatique en Bosnie n’était qu’un accident en provoquant, en n'hésitant pas à revenir défendre et surtout en offrant les deux premiers buts à Malouda et Saha. Saha qui a d’ailleurs confirmé son superbe début de saison à Manchester, bien aidé par une défense loin d’être italienne. Avec son compère, Henry, très disponible ce samedi soir et qui nous a gratifié de quelques accélérations dont il a le secret, ils auront certainement moins d’espaces à se mettre sous la dent mercredi face à la Squadra Azzurra.


Résultats Groupe B, 2e journée :
Ecosse - Iles Féroé 6-0
Géorgie - France 0-3
Italie - Lituanie 1.1



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