Deux mois après le Mondial, les joueurs de Domenech n'ont pas fait dans la demi-mesure. Ils ont surclassé des Italiens trop justes pour s'opposer à des Français au sommet de leur art.
Compte-rendu du match :
Une première période presque parfaite
Dès le coup d’envoi, et poussés par un public survolté, les Bleus entamaient la rencontre le pied au plancher. A peine le temps de dire ouf, et les Tricolores bénéficiaient de leur premier corner. Mal dégagé, le ballon atterrissait sur Gallas côté gauche. Le centre du nouveau Gunner trouvait Govou sur le côté droit de la surface, dont la volée instantanée finissait au fond des filets de Buffon (1-0, 2e). Les Transalpins, visiblement surpris mais pas pour autant décontenancés, réagissaient de suite par un frappe de Zambrotta, un poil au dessus (4e). La rencontre, pleine d’intensité, tournait au rêve pour les supporters français à la fin du premier quart d’heure. Une frappe terrible de Florent Malouda à vingt-cinq mètres obligeait Buffon à intervenir des deux poings. Le ballon revenait dans les pieds de Thierry Henry qui, dans la surface, plaçait un tir du plat du pied. Le ballon, détourné par Cannavaro, finissait sa course dans la cage italienne, à la grande joie de tout le Stade de France (2-0, 17e). Les Bleus, vraisemblablement euphoriques après ce nouveau but, commettaient l’erreur de se relâcher quelque peu, et cela allait se payer cash. Un coup franc de Pirlo déposé sur la tête de Gilardino permettait au Milanais, étonnamment seul, de propulser le ballon au fond des filets (2-1, 20e). La suite de cette première période allait baisser quelque peu en intensité. Coupet sauvait néanmoins la maison bleue d’une parade sensationnelle, suite à un tacle dans les six mètres de Semioli (28e) tandis que, juste avant, Sagnol, d’une frappe sèche, avait obligé Buffon à une belle parade (25e). Le dernier quart d’heure se révélant assez pauvre en occasions, M. Fandel renvoyait les deux équipes aux vestiaires sur ce mince avantage tricolore.
Au retour de la pause, les Français semblaient de nouveau décidés à occuper le camp italien, mais les joueurs de Raymond Domenech se montraient assez peu dangereux, excepté une tête de Vieira, sur corner, qui passait assez nettement au dessus (50e). Il fallait attendre un débordement de Willy Sagnol pour voir une réelle opportunité tricolore. Son centre parfait trouvait Sydney Govou au point de penalty. Sa tête croisée, placée au nez et à la barbe de Cannavaro, se logeait dans le coin droit d’un Buffon complètement battu (3-1, 55e). Contrôlant complètement le match face à des Italiens particulièrement décevants dans cette seconde période, les Bleus faisaient circuler tranquillement le ballon, au son des «olé ! olé !» du Stade de France, attendant la petite ouverture qui permettrait d’inquiéter Buffon. Govou, une nouvelle fois, était tout près de tromper le portier de la Juve, d’une frappe du pied gauche, mais «Gigi» faisait montre de toute sa classe en détournant le ballon du bout des doigts (66e). Peu après, Ribéry tentait à son tour sa chance suite à un beau décalage de Thierry Henry, mais son tir à la limite de la surface passait d’un cheveu à côté (72e).
Peu inquiétés dans le jeu, les partenaires de Patrick Vieira restaient néanmoins friables sur coup de pied arrêtés. Un corner de Pirlo repris par Cannavaro obligeait Coupet à une remarquable détente sur sa ligne (77e). La dernière occasion de la rencontre était à mettre à l’actif de Di Michele qui, d’un lob astucieux, permettait à Coupet de s’offrir un nouvel arrêt décisif (90e). M. Fandel pouvait donc siffler la fin du match sous les vivas du Stade de France. Loin de faire oublier la triste soirée du 9 juillet, cette victoire permettra au moins de refermer quelques plaies.
